A Silent Voice : tome 1 - Yoshitoki OIMA
Pour Shoya Ishida, élève en classe de CM2, sa vie est une bataille contre l’ennui. Chaque jour il s’invente de nouveaux défis pour pousser toujours plus loin ses limites. Si au départ ses amis le suivaient volontiers dans ses délires, ils prennent peu à peu conscience de la vacuité de ses challenges et pensent à préparer leur entrée au collège.
Shoya sent l’ennui poindre quand une nouvelle élève vient pimenter son quotidien. Shoko est sourde de naissance. Même appareillée, elle a du mal à suivre les conversations et à communiquer.
Du pain béni pour Shoya qui en fait son souffre douleur, soutenu par l’ensemble de la classe qui reproche à Shoko de ralentir le rythme des cours. Jusqu’au jour où, excédée par une énième perte des appareils auditifs de sa fille, la mère de Shoko porte plainte. Là alors les élèves se désolidarisent de Shoya. De harceleur il devient harcelé. Une situation qui va perdurer tout au long de sa scolarité, l’amenant à vouloir se suicider…
Cette série est catégorisée comme étant un shonen.
Petit rappel
Shonen : Une grande partie de la BD japonaise est destinée aux garçons, de 10 à 15 ans environ.
Elle encourage l’adolescent à développer des énergies positives : le courage, la persévérance, l’amitié ou encore le don de soi.
La plupart des récits mettent en avant un héros juvénile auquel le lecteur s’identifie facilement, mais il possède aussi un talent caché qui lui permettra de se dépasser et d’accomplir de grandes choses. Le lecteur est immédiatement plongé dans l’action. Les auteurs optent d’ailleurs souvent pour une mise en page qui exaltent les prouesses de leurs personnages.
Une histoire originale car très peu abordé dans les livres jeunesses ou young adult. La managaka a su imposé son point de vue et le développer sur 7 tomes. Il me tarde de découvrir l'intégralité de la série pour pouvoir me faire un avis plus poussé.
Quant aux dessins, ils sont très bien réalisés, toutefois avec peu de détail. Malgré tout cela correspond et accentue ce que la mangaka veut nous transmettre comme message.
Ce manga soulève beaucoup de questions au sujet de l’intégration du milieu scolaire, par un enfant victime de handicap. J’ai été étonnée par la manière dont les élèves martyrisent Shoko et surtout par le fait que leur professeur ne voit rien ou fasse semblant de ne rien voir à ce que les élèves font à Shoko. Car bien qu’il intervienne quelques fois, ce qui n’est pas suffisant à mon avis.
A Silent Voice amène à une réflexion sur le monde du handicap dans uns société hyper-compétitive, qui donne à s’interroger.
Comment les héros vont-ils évoluer ? Peut-on pardonner à son bourreau et se reconstruire ? Un bourreau peut il vraiment changer ? Comment, lorsqu’on es handicapée, faire entendre sa voix, surtout lorsqu’elle est silencieuse alors que personne ne souhaite nous entendre ?
Vous l'aurez compris ce premier tome bien qu'introductif à l'hsitoire est un véritable coup de coeur pour ma part . J'espère que la suite de la série sera de la même trempe.