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Ludi Bouquine

28 août 2019

Erectus - Xavier MULLER

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résumé

Et soudain l’humanité se mit à régresser.
À Richards Bay, en Afrique du Sud, c’est le choc.
Un homme s’est métamorphosé. Il arbore des mâchoires proéminentes, est couvert de poils, ne parle plus.
Bientôt, à New York, Paris, Genève, des Homo erectus apparaissent en meutes, déboussolés, imprévisibles, semant la panique dans la population.
De quel virus s’agit-il ?
Que se cache-t-il derrière cette terrifiante épidémie ?
Une scientifique française, Anna Meunier, se lance dans une course contre la montre pour comprendre et freiner cette régression de l’humanité.
Partout, la question se pose, vertigineuse : les erectus sont-ils encore des hommes ?
Faut-il les considérer comme des ancêtres à protéger ou des bêtes sauvages à éliminer ?

 

avis

J'ai d'abord été attiré par la couverture du livre, elle me procure un étrange mélange de fascination et de peur, un peu comme l'impression générale du roman d'ailleurs.

Dès les premières pages, je me suis laissée emporter par cette course contre la montre pour tenter d'éradiquer un virus terrifiant qui cause la régression des animaux, végétaux ou humains qui en sont atteints.
Tout commence en Afrique du Sud, dans le Parc Kruger où les soigneurs découvrent avec stupéfaction la transformation subie par un éléphanteau qui après une brève maladie se retrouve avec deux défenses supplémentaires le transformant en animal préhistorique.
Rapidement, aux quatre coins de la planète des cas similaires sont signalés.
Lorsqu'un soigneur après un léger coma se trouve à son tour transformé en homme préhistorique, la panique mondiale est à son comble.
L'OMS, les gouvernements, les paléontologues et les biologistes sont sur le pied de guerre pour tenter de trouver un traitement et des soins à prodiguer à ces Erectus dont on se demande s'ils sont encore des humains.
Tout est passionnant dans cette histoire, les héros sont attachants et très bien travaillés.
J'ai particulièrement aimé Anna la paléontologue qui a toujours eu une longueur d'avance dans ses convictions et ses recherches ce qui lui a souvent valu les foudres de sa hiérarchie. Elle va s'investir corps et âme dans la quête d'un traitement pour enrayer cette pandémie.

conclusionVous l'aurez compris j'ai appréciée cette lecture.

4coeurs

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16 juillet 2019

Profanation - Jussi ALDER OLSEN

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résumé

Le département V de Carl Morck est à l’honneur. Le fait d’avoir résolu la disparition de Merett Lyyngaard, députée, lui a attiré les félicitations de la police et il va recevoir la visite d’une équipe du Norvège pour visiter son bureau et voir comment il travaille.

En guise de récompense pour avoir résolu ce « cold case », on lui octroie… une nouvelle recrue Rose qui l’exaspère au plus haut point.

Un nouveau dossier atterrit mystérieusement sur son bureau alors qu’il revient de trois semaines de vacances bien méritées. Il s’agit de deux jeunes gens, le frère et la sœur, assassinés sauvagement en 1987, après avoir été torturés de façon atroce. Il y a eu d’autres cas de personnes torturées, certaines ayant eu ma vie sauve mais trop traumatisées pour porter plainte.

La police a eu des soupçons à propos d’un groupe de quatre garçons : « Ditlev Pram, fondateur de plusieurs cliniques privées, Torsten Florin, designer mondialement connu, ou encore le célèbre analyste financier Ulrik Gybbol-Jensen. Ils étaient tous à la cîme de l’échelle sociale danoise, comme l’était feu l’armateur Kristian Wolf. Les deux derniers de la bande sortaient du lot. Kirsten-Marie Lassen avait elle aussi fait partie de la jet-set mais plus personne aujourd’hui ne savait où elle se trouvait. Bjarne Thogersen, qui avait avoué être l’auteur du crime et purgeait une peine de prison, venait d’un milieu plus modeste ». P 26

Etant très riches avec des appuis solides, rien n’a pu être retenu contre eux. Le dossier a donc été classé.

Quelques années plus tard, Bjarne, le plus pauvre de la bande se dénonce car, la police s’intéressait à nouveau au groupe, l’un d’entre eux Kristian ayant été retrouvé mort pendant une chasse.

Comme dans le premier livre, Carl a très peu de moyens à sa disposition et les supérieurs lui mettent les bâtons dans les roues. Mais, son supérieur cherche à le manipuler en lui faisant miroiter la visite de l'équipe norvégienne qui sert tour à tour de carotte et de moyen de pression.

avisDans ce 2ème tome des aventures de Carl et Assad, le duo de choc du département V s'étoffe avec l'arrivée de Rose, peu soucieuse du respect dû à sa hiérarchie, au caractère bien trempé et à la langue bien pendue. Le dossier qu'une main anonyme est venue placer sur le bureau de Carl ne paraît pas a priori relever des compétences du trio, spécialisé dans les affaires non résolues, puisque le meurtre de deux jeunes adolescents quelques 20 ans auparavant semble avoir connu une issue avec l'arrestation et l'incarcération d'un coupable qui s'est spontanément auto-désigné.

L'intérêt du roman ne réside donc pas dans la recherche des coupables qui sont nommés dès le départ, mais bien dans la façon de coincer ces jeunes gens toujours en liberté, issus de familles bourgeoises, qui ont fréquenté une école d'élite et sont devenus des hommes influents de la société danoise. Recueillir des preuves de l'implication de ces amateurs d'Orange mécanique et des chasses du Comte Zaroff s'avére très difficile pour Carl et ses collègues, soumis aux pressions du pouvoir, aux intimidations politiques et personnelles de la part du réseau de connaissances de ces citoyens au-dessus de tout soupçon, arrogants, sûrs de rester impunis, protégés et rendus invincibles par leur statut social.

Je tire mon chapeau à l'auteur qui a réussi à me faire aimer un personnage a priori détestable : Kimmie ! Elle aime le sang, ça l'excite, elle peut vous tuer et croyez-moi, elle prendra son pied en le faisant.
Mais malgré tout, en découvrant sa vie, son destin, on ne peut avoir que de l'empathie pour elle. J'avoue qu'elle m'a arraché quelques larmes à la fin.
Pour les autres ? Rien pour les racheter, eux ! Ce sont vraiment des salauds, imbus d'eux-mêmes et tout plein de fric, ne faisant aucun cas de la vie d'autrui.
Assad m'a tiré quelques sourires, avec sa manière de faire, de penser, de parler et sa bonne entente - quasi en intelligence - avec Rose est des plus agréable. Ils en feront voir à Mørck tous les deux.
Mørk, lui, reste fidèle à lui-même : il suffit qu'on lui demande de résoudre une vieille enquête pour qu'il n'ait pas envie.
Alors, il faut ruser, éveiller sa curiosité (comme déposer un dossier anonymement sur son bureau encombré) et là, tel un chien sur la piste d'un rôti, il renifle et remue la queue (surtout en présence de la belle psy !).
Malgré tout, comme c'est un têtu, il suffit qu'on lui interdise de s'en occuper pour qu'il fasse tout le contraire ! Pas trop compliqué de le manipuler, lui... Vous désirez qu'il fasse quelque chose ? Interdisez-le lui de le faire.
Notre flic devra se battre afin de mener à bien cette ancienne enquête (20 ans d'âge), les bâtons dans les roues ne manquant pas à l'appel, ni les coups de pelle dans les tibias
.


Tout comme dans le premier tome : Miséricorde, le rythme est haletant, l'écriture brillante, les dialogues percutants. Les personnages ont une profondeur psychologique indéniable. Tous les indices semés dans l'intrigue finissent par s'emboîter parfaitement sans laisser aucune zone d'ombre lors du dénouement explosif. 

Au final, un roman qui offre une plongée crédible dans le monde glauque de l'argent-roi, des réseaux, des amitiés politiques douteuses et intéressées, dans un monde où chacun connaît un secret sur l'autre susceptible d'être monnayé contre un service. Y aurait-il quelque chose de pourri au royaume du Danemark ?

conclusionVous l'aurez compris j'ai adoré retrouvé cette équipe du département V. Un deuxième tome qui me donne plus qu'envie de me procurer le suivant. Pour savoir ce qu'il va arriver à cette équipe et plus particulièrement à Carl.

4coeurs

9 juillet 2019

Bandidos - Marc FERNANDEZ

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résuméLe corps calciné d'une femme menottée, une balle dans la nuque, est retrouvé dans un parc de Madrid. Diego Martin, journaliste radio d'investigation, connait la victime, rencontrée vingt ans auparavant... En Argentine. Jeune reporter à l'époque, il avait couvert l'assassinat du frère de la victime : Alex Rodrigo, photographe pour un grand hebdomadaire, tué selon le même mode opératoire.
Un meurtre identique à des milliers de kilomètres de distance, à deux décennies d'écart. Il n'en faut pas plus au présentateur d'"Ondes confidentielles" pour se lancer dans une enquête qui le mènera à Buenos Aires, où il retrouvera une femme qu'il n'a jamais pu oublier...
Entre corruption politique, flics ripoux et groupes mafieux, ce voyage va faire ressurgir les fantômes du passé. Car parfois, ceux qu'on croyait morts reviennent hanter ceux qui sont restés.

avis

Un meurtre identique à des milliers de kilomètres de distance, à deux décennies d'écart. Il n'en faut pas plus au présentateur d' »Ondes confidentielles » pour se lancer dans une enquête qui le mènera à Buenos Aires, où il retrouvera une femme qu'il n'a jamais pu oublier…
Entre corruption politique, flics ripoux et groupes mafieux, ce voyage va faire ressurgir les fantômes du passé. Car parfois, ceux qu'on croyait morts reviennent hanter ceux qui sont restés.

Pour la troisième fois consécutive Marc Fernandez reprend ses personnages fétiches, et réussit “son” enquête avec un réalisme saisissant en partant de faits réels.
C'est ce qui me plait bien chez Marc Fernandez, ouvrir des “cold case“ en les traitant avec la finesse d'un journaliste, avançant petit à petit, ici avec des allers/retours entre Madrid et Buenos Aires, pays “démocrates” où planent encore l'ombre d'une dictature toujours omniprésente.
A l'écriture "journalistique" de ce dernier se mêle aussi un vrai talent de conteur qui même si, pour cet opus, le sujet m'a un peu moins captivé par rapports aux autres, le style narratif est toujours aussi pointu et précis.
Je pense que l'on imagine difficilement les heures de travail pour accomplir ce type d'enquêtes, afin de la mener vers un polar addictif sur fond de corruption politique.
Policiers et journalistes sur les deux continents vont s'unir afin de révéler une vérité qui fera resurgir “étrangement” des enquêtes liées aux fantômes du passé.

 

 

conclusion

 

Je ne peux que vous conseiller de découvrir ce roman et les précédents de Marc. Si les histoires sont indépendantes, les personnages sont récurrents sur les trois tomes et ils ont évolué au fil des histoires.
Faites la connaissance de Diego, Ana, Isabel, David et Léa, vous ne le regretterez pas.

 

5coeurs

 

7 juillet 2019

Guérilla Social Club - Marc FERNANDEZ

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résumé

Deux hommes disparaissent à Madrid. Un autre à Paris et une femme à Buenos Aires. Chaque fois, le même scénario : les victimes sont enlevées et leur cadavre retrouvé mutilé. Toutes ont aussi un passé commun : leur combat contre les dictatures d’Amérique latine dans les années 1970 et 1980.
Parmi ces disparus figure l’un des amis du journaliste madrilène Diego Martín. Il décide de se pencher sur cette affaire pour son émission de radio, aidé par la détective Ana Durán, sa complice de toujours, et par l’avocate Isabel Ferrer.
Une enquête de tous les dangers qui va les mener de l’Espagne à l’Argentine en passant par le Chili, et les obliger à se confronter aux fantômes de l’Histoire. Ce qu’ils découvriront fait froid dans le dos, car, quarante ans après l’opération Condor, le rapace continue de voler.
L’auteur de l’acclamé Mala Vida, finaliste du Grand Prix des lectrices de Elle, revient avec un nouvel opus, plus haletant que jamais, à cheval entre l’Europe et l’Amérique latine, où le passé vient frapper à la porte d’anciens guérilleros… Ennemis un jour, ennemis toujours.

avisDans "Guérilla Social Club" j'ai retrouvé avec grand plaisir Diego Martin, Ana Duran, David Ponce et Isabel Ferrer, personnages centraux de "mala Vida", pour une nouvelle enquête. Une fois encore, je suis allée à la découverte d'un pan de l' Histoire que je connaissais moins : les dictatures sud-américaines, les coups d'Etat...
Bien sûr, je n'en n'ignorais pas les grandes lignes, celles des manuels scolaires... mais je ne connaissais ni l' opération Condor, ni la solidarité entre les peuples opprimés d'Amérique du Sud qui formaient des groupes communs pour aller combattre les régimes dictatoriaux chiliens, argentins, uruguayens... Mais toute médaille à un revers, et j'ai appris qu'à cette solidarité entre les peuples opprimés, faisait écho la solidarité entre dictateurs et pays occidentaux...
"Ils sont douze. Huit hommes, quatre femmes. Des chiliens bien sûr, mais aussi des Argentins, un Brésilien et un Uruguayen.La répression ne connaît pas les frontières avec le plan Condor [...] La résistance a riposté et a fait de même. Tous ensemble. Partout sur le continent latino et ailleurs aussi.El pueblo, unido, jamas sera vencido ! (le peuple, uni, ne sera jamais vaincu)"
Une fois encore, l'Histoire sert de base à l'histoire que nous raconte Marc. Et l'on sent la patte du journaliste au travers des recherches et des références citées dans le roman.
"Deux hommes disparaissent à Madrid, un autre à Paris et une femme à Buenos Aires. Chaque fois c'est le même scénario : les victimes sont enlevées et leur cadavre retrouvé mutilé.
Toutes ont un passé commun : leur combat contre les dictatures d'Amérique latine dans les années 1970 et 1980".
En suivant Diego et ses amis dans cette enquête, l'on découvre, outre ce que j'ai évoqué plus haut, l'histoire de la messagerie instantanée "Telegram", l'accès difficile aux archives "non censurées" des années noires malgré les lois de lever d'amnistie et la soi-disant volonté de ne plus rien cacher au monde, le combat pour la liberté mené par les guerilleros.
La liberté, un thème qui reste central et en filigrane dans tout le roman.
J'ai retrouvé l'écriture dynamique et punchy de Marc. Un roman qu'il m'a été difficile de lâcher. Pas que le suspens y soit haletant, nous ne sommes pas dans du thriller, mais la manière qu'à Marc de nous raconter cette histoire d'hommes et de femmes, combattant de la liberté, m'a transporté.
Plus fort, plus puissant encore que "Mala Vida", "Guérilla Social Club" touche et interpelle.

conclusionVous l'aurez compris j'ai adoré ma lecture, l'intrigue est palpitante, l'écriture quand a elle est vive et aérée, la construction est réussie. Les personnages sont forts et attachants. Le suspens est à toute épeuve, que demander de plus ?

Un vrai coup de coeur pour ce second roman de Marc Fernandez.

5coeurs

5 juillet 2019

Surface - Olivier NOREK

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résumé

Noémie Chastain, capitaine en PJ parisienne, blessée en service d’un coup de feu en pleine tête, se voit parachutée dans le commissariat d’un village perdu, Avalone, afin d’en envisager l’éventuelle fermeture.

Noémie n’est pas dupe : sa hiérarchie l’éloigne, son visage meurtri dérange, il rappelle trop les risques du métier... Comment se reconstruire dans de telles conditions ?

Mais voilà que soudain, le squelette d’un enfant disparu vingt-cinq ans plus tôt, enfermé dans un fût, remonte à la surface du lac d’Avalone, au fond duquel dort une ville engloutie que tout le monde semble avoir voulu oublier...

avis

Dans Surface, Olivier NOREK a choisi de placer une femme au centre de son récit et de son enquête. Dès les premières lignes, nous faisons la connaissance de Noémie Chastin, capitaine de police au mythique 36 quai des Orfèvres à Paris. Lors de l’interpellation d’un dealer à son domicile, Noémie se prend une balle de fusil de chasse en pleine tête. Elle part en ambulance, la moitié du visage déchiré par les billes de plomb. Malgré des soins exceptionnels elle reste en partie défigurée et n’accepte pas celle qu’elle est devenue. Cette copie déchirée d’elle-même. No est née.

J’ai adoré No, cette flic cabossée , cette gueule cassée qui doit se battre en tant que femme dans un monde d’homme, mais une femme qui doit se reconstruire et faire face à ses blessures physiques, le regard des autres, son coeur meurtrie, ses faiblesses , ses félûres, son reflet. Faire remonter en elle le flic qu’elle était , celle qui suivait son instinct, faisait preuve de réflexion, une meneuse, un caractère fort.

Ici Olivier NOREK nous plonge dans une intrigue campagnarde avec une héroïne fracassante, bouleversante et attachante. Mais tout ne se passe pas comme prévu et un Cold Case va resurgir du fond de ce petit village, l’occasion pour Noémie de faire à nouveau ses preuves en se donnant corps et âme dans cette ancienne enquête et déterrer des secrets trop enfouis.

L’ambiance rurale ! On ne travaille pas à la ville comme à la campagne ! Je retiendrai les propos du commandant du commissariat du petit patelin qui stipulent que l’humain est le centre de l’enquête ; on connaît chaque habitant, sa vie, ses habitudes, ses secrets, ses amis et ses ennemis. Pas besoin de scientifiques. J’adore, car c’est tout simplement la base du boulot de flic !

Olivier Norek a su transmettre une atmosphère tendue au fil des pages, en immersion dès les premières lignes, un personnage détruit que l’on voit faire face, tomber, se relever pour revenir plus forte encore, un mental d’acier mais fragile également, un personnage attachant, des chapitres courts qui rendent le livre addictif, un livre qui va droit au but, efficace, l’écriture est nerveuse, fluide , une intrigue bien ficelée, maîtrisée jusqu’au rebondissement final, à couper le souffle. Dans ce livre on ressent toute la sensibilité de l’auteur. Un livre qui fait la part belle à l’humain, aux sentiments.

Olivier NOREK s’attaque ici au traumatisme, mental et physique, ses conséquences, mais aussi les qualités qu’il faut développer pour pouvoir les combattre, les accepter, les comprendre pour enfin les apprivoiser. Le monde extérieur devient alors un ring sur lequel il faut lutter pour, d’une part, faire sa place et, d’autre part, la conserver.

conclusion

Qu’est ce que je l’apprécie Olivier NOREK dans le registre humain, émotionnel, psychologique. Qu’est-ce qu’il excelle à nous parler des gens, de leur vie, de leur détresse ainsi que de leur maux avec ses mots.
Cette fois-ci, il nous emporte sur la différence, le regard des autres, le jugement et ce n’est pas rien.

Vous l'aurez comprit, j'ai adoré ce livre, que cela soit pour les personnages ou pour le cold case. Même si le capitaine Victor Coste n'est pas présent dans ce nouveau polar, j'ai adoré. pour moi un vrai coup de coeur. J'espère même avoir une suite avec le capitaine de police Noémie Chastin, ainsi que sa toute nouvelle équipe.

5coeurs

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3 juillet 2019

C'est l'été !

Cette année travaillant les deux mois, j'ai quand même décidé de participer à un challenge litéraire, celui de Sévernine de la chaine "Il est bien ce livre".

Nous devons selon nos capacités livres un nombre de livres. Sachant que les BD, mangas et romans graphiques ne peuvent être comptabilisé dans le challenge, ces derniers sont des plus.

Paye ton slip

Pour ce fait nous avons différents niveaux de slips.

Le taille S : au moins 5 livres lus 

Le taille M : au moins 10 livres lus

Le taille L : au moins 20 livres lus

Le taille XL : au moins 30 livres lus

Pour cet été j'aimerais essayé d'atteindre la taille M. Tout en sachant que je n'aurais pas trop de temps à consacrer à la lecture.

Je ne me suis pas encore constitué une PAL pour ce challenge et je pense plutôt choisir mes livres au feeling, en focntion de mes envies sur le moment.

18 juin 2019

Momo : tome 1 - Jonathan GARNIER & Rony HOTIN

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résumé« Hey le bon dieu ! Dis à mon papa qu'il faut qu'il rentre vite ! Et dis-lui que je lui fais des gros bécots ! Et mamy aussi, elle lui fait des bécots ! ... Même si elle pique un peu... »

Avec Momo, Jonathan Garnier et Rony Hotin recomposent le parfum inoubliable de l'enfance. Le temps des copains, des découvertes, des petite bêtises, des grands bonheurs et des gros chagrins. Le temps aussi d'un émerveillement constant que contrarient parfois les réalités du monde adulte.

avis

42217572_715305955489911_4450280447364038656_nParce que son papa est parti pour un long voyage en mer sur un bateau aux longs cours, Momo, petite fille espiègle âgée de 5 ans, passe ses vacances chez Mamy, dans ce petit village sur la côte normande. Parfois, elles se rendent sur la jetée pour voir passer le bateau de son papa et la petite fille, tristoune, ne peut s'empêcher de verser une petite larme. Chez Mamy, Momo est bien occupée : elle cueille les petits pois du jardin, ramasse les pommes de terres, "pluche" les haricots, joue avec le chat, aussi espiègle qu'elle ou encore lit des comptines. Sa Mamy l'envoie aussi parfois acheter du poisson, un plat que la petite fille déteste, d'autant que le poissonnier, un homme gros et bourru à l'humour particulier, la traite parfois de voleuse. Mais c'est toujours avec un léger sourire que l'homme regarde Momo sortir de son magasin. Un jour où elle essaie d'attraper le chat, celui-ci, plus rapide qu'elle, s'enfuit, l'entraînant dans ses pattes. Passant à travers le grillage de la propriété, accrochant par la même occasion son chapeau, elle tombe nez à nez avec trois gamins qui jouent dans la clairière. Un jeu pour le moins idiot selon elle, à savoir faire exploser une bouse de vache avec un pétard placé en son milieu. le ton monte, l'un d'eux, bousculant la gamine qui ne tarde pas à riposter. Et Mamy qui voulait qu'elle se fasse des amis !!

42229938_245960659435886_7750993145399083008_nMomo, une petite fille craquante à la bouille adorable... En vacances chez Mamy, elle n'a pas le temps de s'ennuyer d'autant qu'elle finira pas faire connaissance avec Julien, Louis et Florent, trois gamins à peine plus âgés qu'elle mais aussi de la belle et intrigante Françoise. Mamy, quant à elle, avec son chignon, ses lunettes et sa canne, garde toujours un oeil sur sa petite-fille d'autant que le mystère plane au-dessus de ses parents. Une palette de personnages tendres et touchants et des rencontres hautes en couleurs. Les situations s'enchainent, les bons mots entre gamins fusent et il règne au coeur de ce village comme un brin de nostalgie.

conclusion Pour conclure, Jonathan Garnier nous offre un premier tome à la fois pétillant et émouvant. Le dessin délicat et tout en rondeur ainsi que la douceur des couleurs en aplats de Rony Hotin apportent beaucoup d'émotion et une certaine fraîcheur.  Vous l'aurez comprit j'ai vraiment apprécié ce tome tout en douceur.

3coeurs

31 mai 2019

Surtensions - Olivier NOREK

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résuméCette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu'on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels - un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur - se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?
Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance...
Pour cette nouvelle enquête du capitaine Coste, Olivier Norek pousse ses personnages jusqu'à leur point de rupture. Et lorsqu'on menace un membre de son équipe, Coste embrasse ses démons.

avisTroisième opus des aventures du capitaine Coste et c'est «une claque», les deux premiers étaient déjà de bons polars mais là l'auteur s'est surpassé, il y a une intensité dramatique qui m'a sidéré et c'est bien amené car l'auteur nous prend par la main dès le premier chapitre et nous lâche plus.
L'écriture de l'auteur toujours aussi réaliste, direct et rythmé la violence des situations, en particulier la description de la vie carcérale m'a scotché.
Bien sûr on s'attache toujours autant aux personnages surtout la bande de copains composant le groupe de Coste.

Certaines fois, ces tensions nous prennent par surprise ( maladie, deuil, chômage, etc) comme cette famille séquestrée par des mafieux corses et qui obligera le père à choisir entre les siens et l'état. valeurs pourtant nobles d'élever une famille et de servir la société.
Dans d'autres cas nous subissons ces valeurs comme ce jeune homme, beau comme un éphèbe grec, le dernier d'une grande famille de mafieux, il profitait de sa respectabilité douteuse pour jouir de la vie quand il se retrouve en taule: à l'inverse de TF1, avoir un beau cul, dans ce cas , n'est pas un facteur de réussite! et il craque!
C'est la grande soeur qui assume les valeurs: honneur et omerta, et elle fera tout pour sortir son petit frère de là.
Et puis, il y a le capitaine Coste et son équipe, flics du 93, au milieu de tout ce merdier.
Malgré de fortes valeurs, la multiplication des surtensions
va faire craquer notre capitaine.

conclusionExcellent polar, réaliste, maîtrisé du début à la fin, très bien rythmé, "un chef d'oeuvre du genre".

Dans l'attente de savoir si nous reverrons le capitaine Victor Coste et son équipe dans de prochaines aventures fortes en émotions.

 

5coeurs

 

7 mai 2019

Territoires - Olivier NOREK

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résumé

 

Depuis la dernière enquête du capitaine Victor Coste, le calme semble être revenu au SDPJ 93. Son équipe, de plus en plus soudée, n'aura cependant pas le temps d'en profiter. L'exécution sommaire, en une semaine, des trois jeunes caïds locaux de la drogue va tous les entraîner dans une guerre aussi violente qu'incompréhensible. Des pains de cocaïne planqués chez des retraités, un ado de 13 ans chef de bande psychopathe, des milices occultes recrutées dans des clubs de boxe financés par la municipalité, un adjoint au maire torturé, retrouvé mort dans son appartement, la fille d'un élu qui se fait tirer dessus à la sortie de l'école... Coste va avoir affaire à une armée de voyous sans pitié : tous hors la loi, tous coupables, sans doute, de fomenter une véritable révolution. Mais qui sont les responsables de ce carnage qui, bientôt, mettra la ville à feu et à sang ?
Avec son deuxième polar admirablement maîtrisé, Olivier Norek nous plonge dans une série de drames – forcément humains – où seul l'humour des " flics " permet de reprendre son souffle. Un imbroglio de stratégies criminelles, loin d'être aussi fictives que l'on croit, dans un monde opaque où les assassins eux-mêmes sont manipulés.

 

avis« Territoires » d'Olivier Norek, qui fait suite à « Code 93 » montre une image sans concession du partage des territoires du 93 où tous les moyens sont bons pour avoir sa part de gâteau.

L'auteur en tant qu'homme de terrain, de porte- flingue et de porte- plume polar(desque) a le sens de la mise en scène : les scènes d'action sont palpitantes. On se retrouve littéralement plongé dans des scènes d'émeutes, d'autopsie (âme sensible s'abstenir), dans des magouilles municipales que l'on soupçonne d'être proches de la réalité, dans des box désaffectés flippants, dans le quotidien des « nourrices », dans des scènes d'intimidation réalistes et surréalistes qui tournent parfois au drame barbare ..Amis des bêtes, vous allez être servis !

Quant aux personnages, ils sont dignes d'une très bonne série policière : au sein de l'équipe du capitaine Coste, Ronan la baraque séducteur et Sam le geek forment une bonne paire. La figure de l'élue locale mérite un arrêt sur image : une maire au caractère et aux mains bien trempés qui a un sens personnel des affaires municipales et de l'argent public. Markus, un jeune et imposant boxeur au gant de velours, Bibz qui comme son surnom part en vrille, Fleur Sainte-Croix, une magistrate qui tape à l'oeil, des nourrices d'un autre âge et la brève apparition explosive de Monsieur Chat !

Le scénario est tiré au cordeau, trois parties bien cadrées.

L'écriture d'Olivier Norek est sans fioriture mais non dénuée de style -aucunement administratif - au service d'un bon thriller tourne page.

conclusion
Verdict, un polar français au coeur des territoires du 93, bien ficelé et pas politiquement correct comme ses personnages, affaire à suivre sirène hurlante !

Dans la lignée de "Code 93" Olivier Norek nous transporte sans difficulté dans son monde.

5coeurs

 

18 janvier 2019

Alcoolique - Dean HASPIEL & Jonathan AMES

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Cette année j'ai décidé de parler au moins nune fois par mois de thème de société : tels que le handicap, l'acoolisme, les violences conjugales, le droit des femmes, le droit des étrangers....

 

01 Résumé hiver

 

Alcoolique 03Quand Jonathan A. se retrouve à l'arrière d'une voiture avec une vieille naine qui en a après son caleçon, il prend conscience qu'il a peut-être un problème avec l'alcool. Sa première cuite l'avait pourtant initié à l'éphémère magie de la bière : une potion magique qui rend plus beau, plus cool. mais qui le laisse sur le carreau. Un avertissement qui ne l'a pas empêché de mener une double vie : premier de la classe la semaine, dernier des alcoolos le week-end. Sa vie sexuelle est tout aussi erratique, mettant à mal une amitié qu'il croyait indestructible. Puis surviennent les drames, et c'est désormais l'oubli que Jonathan cherche dans les ivresses : celle de l'alcool, bien sûr, mais aussi celles de l'amour et du manque.

 

03 Scénario hiverRevenons en arrière... 1979, Jonathan a 15 ans. Jeune garçon naïf, il n'a encore jamais bu une seule goutte d'alcool. Jusqu'à ce fameux soir où, après une première gorgée de bière dégoûtante, il s'enfile plusieurs bouteilles. Il se sent plutôt bien, un peu moins moche que d'habitude, un peu moins ringard aussi. Avec son ami Sal, qu'il connaît depuis l'âge de 2 ans, ils décident de picoler tous les week-ends. Et c'est ce qu'il font. Et ce, même si Jonathan, ne supportant pas l'alcool, est toujours malade et que Sal doit s'occuper de lui. Un soir, alors que les deux amis éclusent chez Sal, ses parents étant absents, Jonathan se réveille dans le lit et Sal est sur lui. Ils décident de taire cet épisode. Étonnamment, ses parents ne se rendent compte de rien, ses notes sont excellentes et il se débrouille plutôt bien en sport. Malheureusement, ce n'est pas la vie et ses coups durs qui vont l'aider à surmonter son alcoolisme...

 

 

 

04 Illustrations hiver

 

Alcoolique 04

Cet album est noir. En noir et blanc les dessins annoncent l'ambiance. L’alcoolique le jour et l'alcoolique la nuit. Un dessin a retenu mon attention. Un homme allongé sur la plage, seul son visage émerge. Il se cache en se recouvrant de sable, à l'ombre des planches du ponton qui strient son regard. L'alternance de rais noirs et blancs donnent le ton : les parties noires de la vie de Jonathan sont ses nuits d'alcool (et plus si affinité) qu'il évite de regarder en plein jour. J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui narre la vie de Jonathan A. et ses déboires.

 

05 Avis hiver

 

Alcoolique 05J'ai vraiment apprécié ce roman graphique. Je m'explique. le texte est vraiment riche et fort. L'histoire est à la fois touchante et pleine d'humour. Jonathan AMES donne une vraie profondeur à son histoire et à son double littéraire, un certain Jonathan A. Toute ressemblance n'est pas fortuite et confère une vraie authenticité à son héros. de plus, il fait preuve d'une autodérision féroce à ses dépens et évite ainsi tout pathos en dépit du sujet. Il nous fait partager son alcoolisme, ses problèmes de côlon irritable, ses piètres performances sexuelles et ses histoires d'amours foireuses sans jamais plomber son récit, bien au contraire.

 

06 Conclusion hiver

Pour conclure, je dirais qu' Alcoolique est le récit d'une inexorable dérive qui ne tombe jamais dans le pathétique… Pour comprendre cette dérive qui touche une partie de la population je pense qu'il faudrait commencer par découvrir ce roman graphique.

4 étoiles

 

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Ludi Bouquine
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